Un thème qui renvoie quasi automatiquement aux Musulmans, à l'Islam, aux Arabes, tant les réflexes ont été conditionnés par une politique dilatoire d’inversion historique. Les mêmes sources y ajoutent même quelquefois des touches d'exotisme pour faire plus vrai que nature, où les palais voisinent avec les souks et où les tapis (volants, de préférence), se détachent sur un fond de croissant de lune, où planent les inévitables mystères orientaux (qui n'ont de mystérieux que parce qu'ils sont nés dans l’esprit volatile et vagabond de leurs auteurs).
Ainsi, toujours selon les sources occidentales, les Musulmans en général et les Arabes en particulier auraient réussi à édifier à contre-courant de la raison et de l’histoire une conception de la femme que le reste du monde réprouve avec des frémissements dans la voix. Or, c'est précisément sur ce sujet que les mystificateurs ont joué de leurs palettes et de leurs pinceaux pour déguiser la réalité et la tourner à leur avantage, pour se présenter comme des redresseurs de torts, en falsifiant l’histoire.
Car contrairement à ce que leurs médias rabâchent sans arrêt, ces notions de polygamie, de harem, d'eunuques, d'esclaves, de recluses, d'épouses et de concubines, n'ont été inventées ni par les Arabes, ni par l'Islam, mais bien par les religions bibliques (judéo-chrétiennes).
Pourtant, bien qu’étant d'origine biblique, les rôles ont été inversés grâce à une mise en scène savamment opérée. Plutôt que d’assumer leur héritage historique, les Judéo-chrétiens, pointent un doigt accusateur sur les Musulmans et les Arabes, pour les culpabiliser et se refaire une virginité. Depuis, ceux-ci traînent le poids de la falsification pendant que les Occidentaux clament leur réprobation. Un certain nombre de spécialistes font toutefois remarquer, que malgré tous les démentis, le Prophète Mohammed (SAWS)a bel et bien était polygame.
L'histoire confirme qu'il a été marié onze fois, et qu'il a réuni sous son toit jusqu'à neuf femmes simultanément. Afin de se justifier les Musulmans avancent des arguments qui valent ce que valent toutes les justifications. Les uns prétendent que certains mariages ont été conclus en vue d'unir des familles ou des clans entre eux, à un moment où les alliances jouaient un grand poids dans les événements de la région.
D'autres prétendent que les guerres avaient entraîné des pertes importantes d'hommes dans la fleur de l’âge et que les mariages représentaient pour les veuves une garantie de sécurité. De nombreuses versions circulent. Mais toutes les raisons ne sont qu’un paravent destiné à justifier des faits uniquement parce que l'opinion occidentale aurait été "choquée" par une telle conduite. Non seulement il serait incorrect vis-à-vis du Prophète de chercher des faux-fuyants, comme s'il avait été coupable d'un crime, mais de plus il y a lieu d'assumer pleinement le fait en rappelant que Mohammed avait affirmé que les femmes et les parfums étaient parmi les plaisirs les plus chers, et que le cœur se trouvait comblé par la pratique de la prière.
Voilà une franchise qui change de l'hypocrisie manifestée par ceux qui ont recours aux relations illégitimes et clament sur les toits leur indignation contre le Prophète. Celui-ci a au contraire conclu publiquement un accord avec chacune de ses femmes, s'engageant à leur assurer la paix, la sécurité et la tranquillité.
Toutes choses qui valaient 202 leur pesant d'or à l'époque. Mais là encore, il n'est pas possible de juger dans l'absolu. Le mode de vie d’alors doit être rapproché de celui des autres Prophètes et Messagers qui sont apparus avant lui. La comparaison avec l'Ancien Testament est très instructive.
Les personnages bibliques versaient dans la pléthore, la multitude et la diversité. Qu'on en juge : Abia, fils de Roboam et petit-fils de Salomon était marié à 14 femmes. Son père (Roboam) disposait de 78 femmes, dont 18 épouses principales et 60 épouses de second rang. Ses autres fils possédaient également une multitude de femmes qu'il n'est pas possible de chiffrer, mais dont le nombre est toujours impressionnant
Aussi avant d'exprimer bruyamment, leurs réprobations sur la vie conjugale du Prophète de l’Islam, les intéressés feraient bien de rouvrir leurs propres Livres sacrés. Ils constateront alors que la vie familiale du Prophète Mohammed (SAWS) n'a pas enfreint les pratiques ordinaires observées chez les personnages bibliques. Si ce n'est en modérant d’une façon draconienne leurs excès et en freinant des appétits qui semblaient ne pas avoir de limites !