Et ces frères et sœurs, s’agit-il de frères de sang de Jésus ?
La Bible n’en donne pas une réponse satisfaisante et les Chrétiens sont partagés.
Certains pensent qu’il s’agit de cousins, d’autres disent demi-frères. Les orthodoxes affirment que les frères de Jésus sont des demi-frères que Joseph a eus avec une autre femme avant d’épouser Marie. Pour les catholiques, ce sont des cousins germains de Jésus, fils d’une demi-sœur de Marie appelée Marie Jacobé et d’un demi-frère de Joseph, appelé Clopas. Les catholiques parlent de la virginité perpétuelle de Marie ; les protestants confirment le mariage de Marie avec Joseph d’où sont issus les frères et sœurs de Jésus.
Et la virginité de Marie ?
Selon la Bible, la virginité de Marie n’a existé que jusqu’à la naissance de Jésus. Après l’accouchement, sa virginité aurait cessé d’exister.
Il n’y a aucun texte en Islam évoquant le prétendu mariage de Marie avec cet homme nommé Joseph. Il s’agit d’une contrevérité historique visant à semer le doute quant à la conception et à la naissance miraculeuses de Jésus.
Ils voulaient attribuer à Jésus un père en accusant en même temps Marie de fornication. Il est inconcevable qu’une vierge, vouée au service de Dieu depuis le ventre de sa mère et ayant reçu le souffle de Dieu par le Saint Esprit se soit mariée après avoir été purifiée par cette conception miraculeuse.
Il est certain que Marie a voué sa virginité à Dieu ; de ce fait elle n’a jamais pensé au mariage ni avant ni après la naissance de Jésus. Si elle n’a pas pensé au mariage avant la conception miraculeuse, à plus forte raison elle ne saurait penser au mariage après qu’elle eût été purifiée et sanctifiée en ayant mis au monde un enfant comme Jésus : l’Esprit de Dieu, le Verbe de Dieu, le Messager de Dieu.
Les historiens et les exégètes musulmans n’ont jamais fait état d’un tel mariage.
Ibn Kathir, dans les récits des prophètes, rapporte les propos d’un homme pieux israélite nommé Joseph fils de Jacob le charpentier. Il était son cousin et fut le premier à avoir remarqué sa grossesse. Il s’en étonna fortement, connaissant sa piété, sa probité et sa dévotion.
"Un jour, il lui dit : Ô Marie, est-il possible une culture ans semence ?
Elle dit : Oui, qui a créé la première culture ? Puis, il dit : Est-il possible un enfant sans mâle ?
Elle dit : Oui, Allah a créé Adam sans mâle et sans femelle ! Il lui dit : raconte-moi ce qui se passe !
Elle dit : "Allah m’a fait l’heureuse annonce d’un Verbe de Sa part qui aura pour nom le Messie, Jésus, fils de Marie, illustre ici-bas comme dans l’au-delà, et l’un des rapprochés d’Allah. Il parlera aux gens dans le berceau et quand il sera adulte, et il sera parmi les justes"
On rapporte, toujours selon Ibn Kathir, que les mêmes questions lui ont été posées par Zacharie et elle lui donna la même réponse.
Dans le Coran, Marie est appelée "Celle qui est restée vierge" (s21 v91), "Celle qui a préservé sa virginité" (s66 v12).
Le Prophète (SAWS) a dit : « Marie est la reine de toutes les femmes au Paradis »
(Musnad de l’Imam Ahmad ibn Hanabl)
La rapprochement des textes biblique concernant Jésus permet de faire ressortir un élément essentiel celui qui amènerait à dire que Jésus aurait trompé ses contemporains pour s’être inspiré de l’Ancien Testament au cours de sa prédication tout l’Evangile de Matthieu est on l’a vu, fondé sur cette continuité avec l’Ancien Testament.
Jésus avait donc incontestablement les moyens matériels et intellectuels de se familiariser avec cette culture Juive, même en ayant un accès direct aux manuscrits puisqu’il y fréquentait le Temple et il y avait des Juifs au sein de son environnement immédiat. Cette simple possibilité suffit à questionner l’origine divine de la Bible.
D’autant que la vie de Jésus est loin d’être établie et connue avec exactitude, du fait de la rédaction tardive (c’est un peu comme si la première biographie qu’on possédait de Umar Ibn El Khattab datait de 2000, sur la base d’un texte perdu) et du caractère unilatéral de ses sources (histoire écrite par des auteurs chrétiens présentant uniquement le point de vue et les attentes des Chrétiens), de la tonalité souvent hagiographique et légendaires des textes des Evangiles : de fait, on ne sait pas exactement ce que Jésus a fait ou non avant le début de sa prédication (et même après).
Quel exégète aurait l’idée d’enlever à Jésus son caractère d’Envoyé de Dieu pour ce motif ?
En conclusion, on peut affirmer sans risque d’erreur que Marie ne s’est jamais mariée ni avec Joseph ni avec personne d’autre. Cela relève de la pure calomnie comme la calomnie dont elle fut l’objet à l’occasion de la grossesse.
Sinon, comment une personne consacrée au Seigneur peut-elle se marier ? Et comment Dieu consent en la laissant se marier ?
Il est impensable que ce sanctuaire réservé à Dieu, selon les termes de l’Ancien Testament (Ezéchiel 44:2), cette porte fermée qui ne s’ouvrira à personne, soit ouverte, profanée, souillée par un homme quel que soit son rang.