Quelle histoire incroyable, tout de même ! Hélas le tableau n’est pas si rose…
Car Marie a été enceinte avant le mariage…Joseph n’était peut-être pas le vrai père. Selon le Talmud juif, effectivement, il est question d’un soldat romain .Jésus a peu-être inventé cette idée d’être le fils de Dieu pour combler cette absence de père qui va le faire souffrir toute sa vie. Ensuite il grandit et à l’adolescence fait quelques fugues répétées qui traduisent un certain déséquilibre psychique. Une fois, il part 3 jours sans avertir ses parents et se réfugie dans le temple pour y tenir des propos bizarres aux docteurs de la loi . Quand ses parents le retrouvent, il marque une réelle indifférence émotionnelle et leur donne une réponse pour le moins délirante : « je suis dans la maison de mon père »
Ensuite, de 12 à 30 ans, ce sont les « années perdues » de Jésus. C’est le vide dans l’évangile.
À 30 ans, les évangiles reparlent de lui. Il est baptisé par Jean le Baptiste, une sorte d’excentrique qui, de toute évidence, souffre de quelques dérangements. Il vit dans le désert, vêtu d’une peau de chameau, se nourrissant des sauterelles et passant tout son temps à baptiser des gens dans le Jourdain, tout en proclamant la venue du Messie .
Lorsque Jésus, ayant plongé sa tête dans l’eau, la ressort, il est en proie à un délire et à des hallucinations : il voit le ciel se déchirer, l’Esprit de Dieu descendre sur lui et entend une voix » tu es mon fils bien aimé, tu as toute ma faveur » (Marc) .
Après le baptême, Jésus souffre d’une crise aiguë d’angoisse avec anorexie mentale et s’enfuit dans le désert pour 40 jours. Comme Jean le Baptiste, il mange des sauterelles. Et alors il affronte le diable qui le met à l’épreuve en lui demandant de changer des pierres en pains. Jésus qui était alors persuadé d’avoir des pouvoirs surnaturels, lui résiste, puis se sont les anges qui l’approchent et le suivent (Mathieu)
Mais on ne dit rien de son retour parmi les siens. Peut-être l’ont-ils récupéré, affamé et déshydraté, bien avant les 40 jours …
Jésus qui était un peu en concurrence avec Jean le Baptiste, son maître spirituel, peut tout à coup avoir toute latitude, lorsque celui-ci est emprisonné, sans doute pour un excès d’excentricité.
Alors pour Jésus, les idées de grandeur s’accélèrent :
« l’Esprit du Seigneur est sur moi » (Luc)
« Quiconque regarde une femme et la désire a déjà commis dans son coeur l’adultère.
Si ton oeil droit est une occasion de péché, arrache le et jette le car mieux vaut pour toi que périsse un seul de tes membres et que tout ton corps ne soit pas jeté en enfer » (Mathieu)
Cette dernière déclaration n’est évidemment pas celle de quelqu’un sain d’esprit. C’est un encouragement à l’automutilation que l’on voit souvent chez le schizophrène, pour se prémunir de fauter ou se punir d’avoir ressenti du plaisir. Jésus est de plus en plus déconnecté de la réalité . Il encourage ses disciples à adopter un comportement asocial, en vivant sans argent, de mendicité, aux frais de la société. .
Durant ses nombreuses prédications, Jésus se fait des ennemis et l’opposition qu’il rencontre développe sa paranoïa et sa méfiance.
Il ne parle qu’en paraboles que même ses disciples ont du mal à comprendre. C’est un discours délirant sur le diable, les anges, les justes, les méchants, le royaume des cieux et le jugement dernier:
« je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair » (Luc)
Parfois même il prend un de ses disciples pour le diable : « passe derrière-moi, Satan! A-t-il dit à Pierre,
« pourquoi cherchez-vous à me tuer? » disait-il aux juifs . Ceux-cis lui répondaient : « tu as un démon! » (ce qui voulait dire à l’époque : tu es fou ) .
Et Jésus restera toujours persuadé qu’on veut le tuer, il avait peur tout le temps, croyait à un complot contre lui.
Il restait souvent seul. Comme bien des schizophrènes, il ne supportait pas la proximité des autres et le contact physique. Alors régulièrement, il s’isolait, pour se calmer, se sentir plus en sécurité.
Et à ces moments-là, il entendait la voix de son père et conversait avec lui . Il était seul à le voir et à l’entendre et n’a jamais eu aucune autocritique face à ces hallucinations.
Peu à peu, il en arrive à se prendre non plus pour le fils, mais pour Dieu lui-même :
«Moi et mon Père, nous sommes un» (Jean)
Plusieurs fois Jésus s’est montré violent. Il a tout cassé dans le temple, s’en est pris aussi aux animaux et aux gens en utilisant des cordes comme fouets.
Ce sont de vraies crises d’agitation, peut-être se débattait-il contre des démons, des hallucinations. Il terrorisait ses disciples pour les obliger à se soumettre à sa doctrine et il faisait peur avec la Géhenne (l’enfer) .
Il était véritablement obsédé par le châtiment éternel, par sa croyance en l’enfer et ses délires sur la fin du monde : il parlait de guerre, de famines, de tremblements de terre, de persécutions « et le fils de l’homme (expression qu’il utilisait souvent et qui ne veut rien dire) viendra, escorté de ses anges, pour prendre place sur le trône ». (Mathieu)
Il se croyait investi d’un pouvoir royal et capable de condamner les gens à l’enfer ou de leur donner la vie éternelle.